12 avril 2017

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©depositphotos.com/lev dolgachov

La Coalition Avenir Québec (CAQ) a fait une sortie publique le dimanche 9 avril concernant les délais jugés inadmissibles pour avoir accès à un médecin de famille. Selon les données obtenues par le parti politique en vertu de la Loi sur l’accès à l’information, un total de 492 948 patients n’a toujours pas de médecin de famille pour l’ensemble de la province du Québec.

Les libéraux sont en charge du système de santé depuis bientôt 15 ans. Ils sont donc responsables des résultats qui ne passent pas la rampe pour les Québécois. Le minimum auquel les Québécois s’attendent, c’est qu’ils nous annoncent très rapidement un plan pour redresser la barre à court terme -François Legault, chef de la CAQ

Si les délais moyens au Québec se situent entre 404 et 579 jours d’attente sur la liste, la situation pour la région de l’Abitibi-Témiscamingue est plus inquiétante. Selon les données de la CAQ, le délai d’attente moyen pour une personne inscrite au Guichet d’accès se situe entre 673 et 818 jours. Pourtant, les cibles du ministre de la Santé et des Services sociaux, Gaétan Barrette, sont de 20 à 90 jours.

75% en ont un

Selon les données du ministère de la Santé et des Services sociaux (MSSS) datant du 31 décembre 2016, 107 299 personnes de la région assurées par la RAMQ ont un médecin de famille. Ce chiffre correspond à 75, 07 % de la population de l’Abitibi-Témiscamingue.

«L’entente avec la Fédération des médecins omnipraticiens du Québec (FMOQ) prévoit qu’au 31 décembre 2017, 85 % de la population sera inscrite à un médecin de famille. Le Guichet d’accès à un médecin est l’un des outils qui contribuent à l’atteinte de cette cible», a indiqué par courriel la relationniste du MSSS Marie-Claude Lacasse.

Toujours selon Mme Lacasse, de nombreuses mesures ont été mises en place pour que les Témscabitibiens aient accès à un médecin de famille. Les  moyens cités sont «la mise en place de groupes de médecine de famille et des super-cliniques, l’entente de principe entre la FMOQ et le MSSS afin d’accroître et d’améliorer l’accessibilité aux services médicaux de première ligne, l’augmentation des cohortes en médecine de famille, la prise en charge minimale pour les médecins de famille, davantage d’infirmières praticiennes spécialisées, la répartition des médecins par région, etc.», peut-on lire dans la réponse de Mme Lacasse.

Par le fait même, la relationniste du ministère de la Santé et des Services sociaux a tenu à rappeler que le ministère avait autorisé 16 postes en fonction de la répartition des médecins par région et que parmi ces postes, quatre sont toujours disponibles.

Code de priorités du Ministère

Personne pour laquelle l’inscription à un médecin est urgente : Personnes présentant des conditions de santé pour lesquelles tout délai d’inscription à un médecin de famille pourrait avoir des conséquences sur sa santé (ex : cancer actif, état psychotique, soins palliatifs, etc.) 
Personne pour laquelle l’inscription à un médecin est pressante ( ex : hospitalisation au cours du dernier mois pour un problème chronique, VIH/SIDA, etc.).
Personne pour laquelle l’inscription à un médecin est jugée prioritaire (ex : a plus de 70 ans, moins de 2 ans, a déjà eu un code de vulnérabilité lors d’une précédente inscription).
Personne pour laquelle l’inscription à un médecin est importante : Personnes se jugeant en mauvaise santé.
Personne pour laquelle l’inscription à un médecin est demandée : Personnes se jugeant en bonne santé.