24 mars 2017

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©TC Media - Marie-Hélène Paquin

Ce très bon taux de participation est encourageant pour le comité de parents qui travaille depuis cinq ans à mettre sur pied cette école alternative. En effet, c’est le nombre d’inscriptions qui fera en sorte que l’école soit créée ou non, et cette rencontre était de bon augure.

Plus précisément, la CSRN a besoin de 15 élèves de préscolaire (maternelle) et de 15 élèves de 1^er cycle (1^ère et 2^e année) pour ouvrir l’école dès la rentrée de septembre 2017. Au total, elle peut en accueillir 39 pour le moment, selon les critères ministériels. Si le projet est un succès, des classes de deuxième et de troisième cycle du primaire s’ajouteront progressivement.

Les parents intéressés ont reçu un sondage lors de la séance. S’ils le remplissent, ils s’engagent à inscrire leur enfant l’an prochain. Ils ont jusqu’au 3 avril pour y répondre et peuvent déposer leur formulaire au secrétariat de l’école primaire de leur quartier.

Où, quand, comment?

L’école alternative serait donc installée à même le Centre Élisabeth-Bruyère, qui accueille déjà 350 élèves de la Formation générale aux adultes. Les élèves du primaire seraient installés dans une autre section de l’école, soit celle longeant l’avenue Du Lac, avec une entrée indépendante. Les deux clientèles ne seront pas mêlées géographiquement, mais pourraient bénéficier l’une de l’autre dans certains projets.

Ce que l’école alternative a de particulier, c’est qu’elle part du principe que chaque enfant est différent et que chacun apprend à son rythme. L’apprentissage par projets est à la base même de l’enseignement d’une école alternative, dont plusieurs modèles existent un peu partout dans le monde. Depuis plus de 25 ans, l’école Papillon d’Or existe à Val-d’Or et servirait de modèle de base pour implanter l’école de Rouyn-Noranda.

L'école alternative se différencie également de l’école traditionnelle par l’implication des parents et de la famille immédiate de l’enfant (grands-parents, oncles, tantes, frères et sœurs). Chaque parent doit s’impliquer, que ce soit en offrant des ateliers, en participant aux sorties, en construisant du matériel, etc. Ce critère est primordial pour que ce genre d’école fonctionne.

Les craintes

De nombreux parents avaient des questions à poser au comité de parents ou à la CSRN. Bien que certaines n’aient pas pu être répondues, puisque le projet est toujours embryonnaire, d’autres sont déjà à l’étude, dont le projet de construire une cour d’école. Comme dans n’importe quelle école primaire, les fonds pour la cour d’école doivent être levés par les parents et les élèves. Il faudra donc trouver une solution alternative d’ici à ce que quoi que ce soit puisse être construit.

Les questions des parents concernaient également les heures de cours, la façon de gérer l’école, la façon dont la priorité serait accordée aux élèves, l’évaluation et plusieurs autres. De nombreuses décisions devront être prises par le conseil d’établissement, qui sera formé des parents et des enseignants.

Ces derniers n’ont toujours pas été sélectionnés, mais quelques enseignantes ont déjà témoigné de leur intérêt et se sont présentées à la séance d’information. Parmi les autres informations qui ont émané de la rencontre, notons le transport scolaire qui devra être assuré par les parents, comme dans n’importe quel cas de demande de changement d’école, et la priorité qui sera accordée à la fratrie des élèves fréquentant déjà l’école.

S’il advenait que plus de 39 élèves soient inscrits l’an prochain, ils seront sélectionnés par pige, afin d’éliminer toute discrimination. Plus de détails seront connus après le 3 avril, date limite pour remettre son formulaire d’inscription.