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07 février 2017

Patrick Rodrigue - prodrigue@lexismedia.ca

Un bilan vert vu à travers des lunettes roses?

Des citoyens critiquent le bilan environnemental de Canadian Malartic

©Mathieu Dupuis

Même si Canadian Malartic a respecté de manière quasi absolue toutes les exigences qui lui sont imposées en matière de bruit, de qualité de l’air et de vibrations, des citoyens dénoncent le bilan environnemental de la mine, auquel ils reprochent de n’exposer qu’un seul côté de la médaille.

Pour l’année 2016, la mine Canadian Malartic soutient que 100 % de ses activités ont respecté les normes québécoises en vigueur pour la qualité de l’air et les émissions de poussières. Du côté des sautages, les opérations ont atteint un niveau de conformité globale de 99,2 %.

Par ailleurs, selon Canadian Malartic, les normes municipales en matière de bruit ont été respectées à 100 %. La minière précise cependant que son interprétation diverge de celle du ministère du Développement durable, de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques au sujet de la norme gouvernementale. À cet égard, les opérations auraient été conformes à 95,8 %.

Enfin, 94 % des citoyens de Malartic ont adhéré au programme de compensation du Guide de cohabitation déployé le 1er septembre 2016.

«Nous sommes particulièrement fiers de ces résultats, a commenté le directeur général de la mine, Serge Blais. Il reste cependant du chemin à parcourir et nous demeurons convaincus qu’il est toujours possible de s’améliorer. C’est dans cet esprit que nous entendons maintenir le dialogue avec la communauté et nos partenaires.»

Un seul côté de la médaille

Le Comité de citoyens de la zone sud de Malartic n’a pas tardé à réagir face au bilan de Canadian Malartic, reprochant à la minière de n’exposer qu’un seul côté de la médaille.

«Si la mine affirme avoir passé tous ses tests en 2016, elle omet de dire qu’elle en a échoué un important: celui de s’entendre avec les 100 à 150 familles de la zone sud qui jugent les mesures en place insuffisantes et qui craignent de voir les impacts s’accroître avec l’agrandissement de la mine et les travaux nécessaires à la déviation de la route 117», a fait valoir l’organisme, par voie de communiqué.

Le Comité soutient également que le nombre d’adhérents au programme de compensation ne veut pas forcément dire que neuf personnes sur dix sont heureuses de leur situation à Malartic. «Beaucoup ont signé par dépit, exaspération, fatigue ou stress et non par choix», a-t-il signalé.

Enfin, le Comité fait observer que les données économiques publiées par Canadian Malartic ne correspondraient pas à la réalité vécue dans la ville. «Plusieurs commerces ont fermé leurs portes au cours de la dernière année. De plus, la population a encore baissé en 2016, une tendance que la minière n’a pas inversé, bien au contraire», dénonce l’organisme.

Bilan socioéconomique de la mine
Près de 1400 travailleurs sur le site
694 employés directs, dont 42 % demeurent à Malartic
Plus de 500 fournisseurs de la région
693 M $ en dépenses
720 000 $ en dons et commandites

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