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02 octobre 2017

Patrick Rodrigue - prodrigue@lexismedia.ca

L’UQAT n’occupe pas la place qu’elle mérite en recherche forestière

©TC Media - Patrick Rodrigue

Malgré la quantité et la qualité des travaux qu’on y effectue ainsi que l’ampleur du financement qu’elles reçoivent en ce sens, l’Université du Québec en général et l’UQAT en particulier sont souvent reléguées à l’arrière-plan de la recherche forestière au Québec.

Le 26 septembre, dans le cadre des Midis de la foresterie à l’UQAT, le professeur Yves Bergeron, codirecteur de l’Institut de recherche sur les forêts de l’UQAT et titulaire de la Chaire industrielle CRSNG-UQAT-UQAM en aménagement forestier durable et de la Chaire en écologie forestière et en aménagement forestier durable, a voulu remettre les pendules à l’heure.

Dès que ça monte à de plus hauts niveaux, c’est comme si on n’existait pas -Yves Bergeron

«De 1989 à 2013, la recherche en sylviculture et en aménagement forestier à l’Université du Québec, en particulier à l’UQAT et à l’UQAC, a obtenu un soutien de 165,2 M $. C’est 5 % du financement global du réseau, mais ça couvre 40 % de toute la recherche en sciences forestières au Québec. Et c’est l’équivalent de l’ampleur de l’Université Laval, le seul établissement qui offre la formation complète d’ingénieur forestier», a-t-il exposé.

Les chercheurs de l’Université du Québec comptent aussi pour 50 % du personnel du Centre d’étude de la forêt, localisé à l’UQAM, et pour 33 % de celui du Centre de recherche sur les matériaux renouvelables, hébergé au campus de l’Université Laval.

Imposante, mais peu reconnue

Malgré cette importance qu’occupent l’UQAT et l’UQAC, les deux universités régionales participent peu aux grandes instances de recherche forestière, à savoir l’Université Laval et le gigantesque OBSL FPInnovations, lui aussi basé à Québec.

«Dès que ça monte à de plus hauts niveaux, c’est comme si on n’existait pas», a déploré M. Bergeron. Il a cité en exemple un cas où une activité forestière avait été organisée dans le Nord-Est ontarien. «Même si c’était juste à côté de chez nous, les organisateurs ont invité des chercheurs de l’Université Laval. J’ai finalement pu y prendre part, mais uniquement parce que des gens de Tembec à Timmins m’avaient contacté pour m’en informer et insister pour que j’y participe», a-t-il raconté.

Forte décentralisation

L’autre problème vécu par l’Université du Québec, c’est que le réseau de ses chercheurs en foresterie est très décentralisé. On les retrouve principalement en Abitibi-Témiscamingue et à Saguenay, mais aussi en Outaouais et à Rimouski. Il est donc difficile pour elle de parler d’une voix suffisamment forte pour faire contrepoids à l’Université Laval et à FPInnovations.

Selon Yves Bergeron, la solution passe par la résurrection du Centre multirégional de recherche en foresterie. «Cela nous permettrait de nous fédérer à nouveau, a-t-il fait valoir. Mis sur pied en 1985, le Centre a été abandonné en 2007, mais n’a jamais été officiellement aboli. Il suffirait d’y nommer un nouveau directeur et de s’en servir pour faire du lobbyisme à Québec. Nous occuperions enfin la place à laquelle nous avons droit.»

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