Départ d’un oncologue: un nouveau médecin arrivera le 30 janvier

©TC Media - Marie-Hélène Paquin

Après que la démission d’un des deux seuls oncologues en région ait été rendue publique, le Centre intégré de santé et de services sociaux de l’Abitibi-Témiscamingue (CISSSAT) a tenu à faire le point et à rassurer la population. Un nouvel oncologue vient tout juste d’être embauché et s’installera à Amos dès le 30 janvier.

La semaine du 16 janvier marquait la dernière semaine de travail du Dr Maed Osili, l’un des deux seuls oncologues en Abitibi-Témiscamingue. Selon ce que rapportait Radio-Canada, dans une lettre écrite à la direction en novembre, cosignée par sa collègue Dre Liette Boyer, le Dr Osili faisait état de nombreux dysfonctionnements dans le service d’oncologie régional. À un point tel qu’il en a remis sa démission.

Plusieurs médias ont repris la nouvelle et le sujet semble avoir dégénéré. Selon le CISSSAT, il aurait été dit sur les ondes de la radio témiscamienne qu’il y aurait rupture de service en oncologie, ce qui était totalement faux. Le CISSSAT a voulu se faire rassurant en indiquant que le Dr Daniel Plouffe entrerait en poste dès le 30 janvier et qu’il se déplacera sur tout le territoire du CISSSAT, comme le faisait Dr Osili.

Ce que ça a provoqué, toute cette démagogie-là, c’est qu’on a énervé des personnes vulnérables, qui souffrent de cancer, en leur laissant miroiter qu’ils n’auraient pas de servicesCe que ça a provoqué, toute cette démagogie-là, c’est qu’on a énervé des personnes vulnérables, qui souffrent de cancer, en leur laissant miroiter qu’elles n’auraient pas de services -Jacques Boissonneault

Gérants d’estrade

Le fait qu’une lettre interne destinée à la direction ait abouti entre les mains des médias désole Jacques Boissonneault. «Je trouve ça tout à fait désolant qu’on fasse circuler des lettres internes, qui touchent du fonctionnement dans des dossiers qu’on travaille – et vous en avez la preuve, on s’était organisés. Ce que ça a provoqué, toute cette démagogie-là, c’est qu’on a énervé des personnes vulnérables, qui souffrent de cancer, en leur laissant miroiter qu’elles n’auraient pas de services», a-t-il décrié.

Le PDG a affirmé que le CISSSAT hausserait la voix si nécessaire. «On va commencer à parler s’il le faut, a-t-il dit. On est patients, mais là, la démagogie, les gérants d’estrade qui parlent à travers leur chapeau, on va leur donner l’heure juste s’il le faut à toutes les fois. On parle de soins de cancer.

«Pour quelqu’un qui souffre de cette maladie, c’est très préoccupant de penser qu’on n’aura pas de services. On se bat pour avoir la radiothérapie chez nous, on travaille fort pour le réaliser, mais on ne veut pas se laisser distraire par des fausses informations qui font peur au monde. Dre Léger vient de passer deux jours à rassurer tout le monde, alors que dans les faits, il n’y avait pas péril en la demeure», a-t-il ajouté.

«Si on n’avait pas eu d’oncologue dans le collimateur et s’il y avait eu des risques, on aurait parlé de rupture et on vous aurait alors prévenus, comme on l’a fait l’été dernier dans le cas de l’anesthésie en Abitibi-Ouest, qu’on a réglé en passant. On est heureux d’informer la population, mais en même temps on est très désolés des gérants d’estrade, on va s’en excuser, parce que je trouve ça triste de faire peur à des gens vulnérables comme ça», a poursuivi le PDG.

Guerres de clochers

M. Boissonneault a également déploré le fait que des guerres de clochers entre les MRC de la région attribuent tous les services à Rouyn-Noranda. «Dans notre nouvelle réalité de CISSS, c’est notre priorité à moi, Dre Léger et toute l’équipe de direction, c’est de préserver les services de proximité là où ils sont. Dr Osili se promenait sur tout le territoire et Dr Plouffe le fera également.»

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