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13 janvier 2017

Lucie Charest - lcharest@medialo.ca

Appartenance et fierté lors de l'inauguration de l'école de Winneway

École Winneway

©Gracieuseté Benoit Viau

Quelques jours avant l’inauguration officielle par les dignitaires de l’école «Amo Ososwan», le chef Derek Mathias, était habité par un sentiment d’accomplissement incroyable.

©Gracieuseté Benoit Viau

Le chef Derek Mathias, entouré des ministres Kelly et Bennett, partageait une grande émotion avec toutes les personnes présentes. Les enfants, en arrière-plan étaient très présents pendant la cérémonie d’inauguration.

«De la fierté et un sentiment très fort d’appartenance, c’est ce que nous ressentons tous, ici à Winneway, avait-il confié. Pour nous, l’inauguration de cette école, dont le nom algonquin Amo Ososwan, signifie ruche en français, est un symbole très important de persévérance. C’est un peu comme si une nouvelle ère s’ouvrait devant nous.»

L’édifice de 2600 mètres carrés accueille depuis mardi les 135 élèves de niveau maternelle jusqu’au 5e secondaire dans ses classes, son laboratoire de science, son gymnase, sa cafeteria, sa bibliothèque, sa salle informatique et ses divers terrains de jeux. L’ensemble du projet a nécessité un investissement de 6,7 M$ provenant du ministère des Affaires autochtones.

Ils étaient vraiment emballés d’aller étudier dans des classes adéquates. Avant, la motivation avait baissé. Aujourd’hui, j’ai vu des parents émus aux larmes. -Derek Mathias

La ministre des Affaires autochtones et du Nord Canada, Carolyn Bennett, le ministre québécois aux Affaires autochtones, Geoffrey Kelly et Ghislain Picard, chef de l’Assemblée des Premières Nations du Québec et du Labrador étaient présents pour l’inauguration officielle le 13 janvier. Ils étaient accompagnés des députés régionaux Luc Blanchette et Christine Moore, Romeo Saganash et d’élus municipaux locaux. Ils se sont réjouis d’une même voix de cette avancée pour la communauté qui a éprouvé maintes difficultés au cours des dernières années.

Une dure épopée

«Mardi matin, c’était la première fois que nous voyions nos enfants avoir hâte d’aller à l’école, s’est réjoui le chef Mathias. Ils étaient vraiment emballés d’aller étudier dans des classes adéquates. Avant, la motivation avait baissé. Aujourd’hui, j’ai vu des parents émus aux larmes.»

Il faut se souvenir que depuis 2008, l’école de la petite communauté de 450 membres résidents avait été condamnée à la suite de la découverte de moisissures nocives pour la santé. Les élèves de niveau primaire étaient transportés à l’école de Laforce chaque jour alors que ceux de niveau secondaire avaient été relocalisés dans des classes aménagées de façon temporaire à l’intérieur du grand gymnase, seul endroit du bâtiment qui avait été épargné par la prolifération de moisissures. Par la suite, des locaux avaient été aménagés à l’extérieur de l’école.

La Frontière avait levé le voile sur la tristesse de cette situation en février 2013 dans le cadre d’un grand reportage sur les différentes difficultés avec lesquelles devait négocier la communauté. Des problèmes de pauvreté, de logement et de détresse chez certains adolescents, qui avaient commis des actes d’automutilation, avaient alors été révélés.

Regard vers le futur

L’inauguration de cette école signifie un virage important pour cette communauté qui malgré les embûches se tient debout et tient son bout. À titre d’exemple, selon le chef Derek Mathias, le projet a mis huit ans à se concrétiser, car les responsables refusaient de remplacer leurs propres plans par ceux proposés par le gouvernement. Trop de gens s’étaient déjà impliqués dans la communauté, des états généraux avaient été tenus dans la communauté à ce sujet.

«L’architecte, Douglas Cardinal, et son plan de ruche avec des alvéoles, correspondait exactement à l’esprit de notre communauté, a-t-il rappelé. Ce n’était pas négociable pour nous. Le symbole qu’il représente était trop important pour nous, pour nos jeunes et pour l’avenir de notre communauté. Cette école représente une nouvelle ouverture, un premier par vers le développement de nouveaux projets, de partenariats aussi avec les municipalités voisines.»

©Gracieuseté Benoit Viau

Les élèves ont été invités à être présents pour la coupe traditionnelle du ruban par les dignitaires.

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