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11 janvier 2017

Patrick Rodrigue - prodrigue@lexismedia.ca

20 ans à soutenir la qualité des soins de santé

Claudette Carignan quitte la barre de la Fondation hospitalière de Rouyn-Noranda

©TC Media - Patrick Rodrigue

Lorsqu’elle quittera la Fondation hospitalière de Rouyn-Noranda, le 3 février prochain après 20 ans de dévouement, Claudette Carignan fermera la porte derrière elle avec un pincement au cœur, mais surtout avec le sentiment du devoir accompli.

Mme Carignan a commencé à s’impliquer auprès de la Fondation en 1997. D’abord administratrice, elle a été nommée directrice générale deux ans plus tard.

«Lorsque je suis entrée en poste, il n’y avait que moi. Je suis restée seule jusqu’en 2008. À partir de cette année, j’ai pu compter sur le soutien d’une ressource à temps partiel en secrétariat. Son poste est devenu permanent en 2011. Il faut dire que nous étions alors passés de 200 000 $ à 400 000 $ en dons chaque année. Les tâches étaient donc devenues beaucoup plus importantes», a-t-elle relaté.

Notoriété et confiance     

À l’aube de son départ de la Fondation, ce dont Claudette Carignan est la plus fière, c’est la notoriété qu’a acquise l’organisme au cours des 20 dernières années et la relation de confiance qui s’est tissée avec la population.

«Le fait d’avoir insisté pour que nos bureaux soient installés là où les gens passent le plus dans l’hôpital et notre système de reconnaissance, avec lequel nous montrons aux gens à quoi servent exactement leurs dons, nous ont amené beaucoup de nouveaux donateurs», a-t-elle fait valoir.

La Fondation reçoit d’ailleurs de plus en plus de dons dirigés, soit des sommes que les donateurs veulent voir être employées à des fins bien précises.

À cet égard, Mme Carignan cite le cas de l’homme d’affaires Santo Montemurro et de sa conjointe, Denise Pharand Montemurro. «Ils arrivaient à mon bureau et me parlaient en toute simplicité. Et ils m’ont signé trois chèques de 100 000 $. Cette relation de confiance était touchante et incroyable. C’est un des plus beaux moments que j’ai vécus», a-t-elle raconté.

Elle se souvient aussi de l’organisme Le Sourire de Martin qui, lors de sa dissolution en janvier 2016, a légué ses liquidités à la Fondation, soit près de 214 000 $, en autant que ces fonds soient consacrés à l’oncologie. «Même les médecins et le personnel de l’hôpital viennent nous voir pour s’informer de l’évolution de nos campagnes ou nous offrir des dons dirigés. Ces liens, c’est sans doute ce qui va me manquer le plus», a-t-elle commenté.

J’ai été choyée de travailler pour un organisme comme la Fondation parce qu’à pratiquement chaque jour, j’ai côtoyé la générosité des gens -Claudette Carignan

Pas question de prendre du repos

Il ne faut toutefois pas croire que Claudette Carignan s’assoira bien tranquille dans son salon en regardant le temps passer. Elle gardera un pied bien ancré dans l’hôpital en tant que présidente du Comité des usagers du Centre intégré de santé et de services sociaux de l’Abitibi-Témiscamingue (CISSSAT).

«Avec la réorganisation dans le monde de la santé, il y a énormément de travail à faire en changements et en consultations. C’est un beau défi à relever», a lancé celle qui en est à sa troisième structure en 20 ans, après le Centre hospitalier de Rouyn-Noranda, le Centre de santé et de services sociaux de Rouyn-Noranda et maintenant le CISSSAT.

La gestion philanthropique à l’UQAT

Parmi ses projets de retraite, Claudette Carignan souhaite approcher l’UQAT pour que la philanthropie soit davantage examinée dans les programmes de gestion administrative.

«Un organisme philanthropique n’est vraiment pas géré comme une entreprise. Les règles fiscales sont différentes, tout comme la gestion du personnel. Pourtant, cet aspect est peu abordé dans les formations techniques et universitaires. Je crois que l’UQAT pourrait avantageusement le développer, voire en faire une spécialisation», a-t-elle indiqué.

Plus de 5 M $ en dons en 30 ans

Née en février 1985, la Fondation hospitalière de Rouyn-Noranda a amassé plus de 5 M $ en dons auprès de la population. L’argent a servi à acheter plusieurs équipements médicaux, spécialisés ou non, et à financer divers projets, aussi bien à l’hôpital qu’au CLSC et au CHSLD Pie-XII.

Parmi ces contributions, plus de 1,6 M $ a été investi en imagerie médicale, 1,26 M $ en chirurgie et au bloc opératoire, 455 000 $ en biologie médicale et au laboratoire, 438 000 $ à la salle d’urgence et 430 000 $ aux soins intensifs.

«Je considère avoir été choyée de travailler pour un organisme comme la Fondation parce qu’à pratiquement chaque jour, j’ai côtoyé la générosité des gens. Ça apporte une belle qualité de vie. Plusieurs personnes éprouvent des difficultés à aller s’asseoir avec des gens pour solliciter des dons. Chez moi, c’est un talent naturel. Je n’ai donc aucun mérite particulier par rapport au succès de la Fondation», a conclu Mme Carignan.

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